Il n’arrive pas souvent qu’on puisse jouer un rôle essentiel dans la préservation d’un élément de notre histoire. Mais, Erik Phaneuf, archéologue d’AECOM, a fait juste cela.
Phaneuf, qui se spécialise dans l’architecture navale, l’archéologie historique et subaquatique, a visité une épave qui date du début du 19e siècle et qui a été retrouvée l’hiver dernier sur une plage de Douglastown en Gaspésie, au Québec, Canada. Depuis décembre, l’épave s’est rapidement détériorée; une partie gisant sur le sable, des planches éparpillées sur la plage, et des éléments de la coque endommagés par l’effet de la glace de l’hiver dernier.
Phaneuf, en poste au bureau d’AECOM à Baie-Comeau, a élaboré les plans de l’épave, a pris des photos, et a effectué une analyse architecturale en vérifiant les détails, tels que l’essence du bois. Selon sa première conclusion viable, le navire aurait été utilisé pour la navigation côtière, de Douglastown jusqu’aux grandes villes le long du Haut Saint-Laurent, ou alors jusqu’aux Maritimes.
« Il n’y a pas d’archives concernant le naufrage, il est donc peu probable que je retrouve le nom ou l’identité du navire », explique Phaneuf.
Pour l’instant, Phaneuf formulera ses recommandations à la Ministre de la Culture du Québec, en espérant que l’épave sera conservée. Il proposera une fouille de l’épave avant la construction d’un enrochement autour de celle-ci, que l’on recouvrera de sable. Il a déclaré que le fond de la coque est bien préservé, qu’il contient de nombreux artéfacts, et qu’il représente un témoin important de l’histoire du Québec méritant d’être protégé pour l’avenir.