La décarbonisation et la modernisation des parcs modernes, qu’il s’agisse des camions à ordures, des autobus, des voitures de police ou des véhicules de livraison, constituent une tâche essentielle en vue de la carboneutralité. C’est là l’occasion de recourir à des véhicules adaptés au monde moderne, plus efficaces, qui intègrent une technologie numérique performante et qui contribuent à des collectivités plus saines.  

Les États-Unis accueillent cette transition en mettant en place des politiques fédérales et des mandats. Plusieurs États se mettent en action de façon indépendante en fixant des cibles fermes dans le but d’encourager et d’accélérer le changement. Parmi ces États, la Californie s’est engagée à abandonner les parcs d’autobus alimentés par moteur à combustion interne. Le New Jersey et plusieurs autres États sont en train d’instaurer des plans semblables. Qui plus est, on y offre des subventions (dans certains cas, jusqu’à 80 pour cent pour l’achat de véhicules, les infrastructures, la conception et la gestion à faibles émissions) aux projets qui accélèrent la transition.  

Beaucoup d’organisations se tournent vers les avantages du zéro émissions. Les bienfaits sur la santé publique ne restent plus à prouver, mais on y gagne également en efficacité opérationnelle, dont une réduction possiblement importante de l’entretien du parc et des coûts en carburant. Ce ne sont pas que les États-Unis : à Brisbane, en Australie, la ville souhaite rendre le bilan carbone des Olympiques de 2032 positif; au Royaume-Uni, Transport for London (TFL) s’est engagée pour un parc d’autobus zéro émissions d’ici 2034. 

Une question de moment

Le désir de changement est bien présent. Cependant, il inquiète plusieurs agences de transport et gestionnaires de parc quant à la sécurité et à l’efficacité de la transition. On veut s’assurer de réduire au minimum la perturbation des activités.

Tout d’abord, il faut comprendre les changements à faire et les façons d’y procéder. Voici quatre points auxquels réfléchir pour vous guider :

1. Optez-vous pour les bons véhicules? Examinez en détail vos exigences en matière de véhicules afin de trouver ce qu’il vous faut sur le marché. Quel est le délai pour les obtenir? Par exemple, il se peut que l’hydrogène constitue un meilleur choix de carburant que l’électricité. L’autonomie demeure toujours une priorité, si bien qu’il faut absolument connaître l’énergie nécessaire pour déplacer le véhicule et sa charge. De plus, pensez au fonctionnement selon la météo. Il pourrait dicter le choix de technologie. Par exemple, les véhicules électriques à batterie s’en tirent moins bien dans les climats froids.  

2. Comment allez-vous vous connecter aux sources de combustibles? Pour un grand parc, si vous portez votre choix sur les véhicules électriques (VE), il vous faudra beaucoup de puissance pour recharger les batteries. Une agence de transport a dû augmenter sa consommation de un à dix mégawatts pour recharger son parc de 150 autobus électriques. Votre réseau fournisseur actuel a-t-il la capacité nécessaire? Combien en coûte-t-il pour l’énergie et les infrastructures nécessaires? Si vous optez pour les véhicules à l’hydrogène, comment comptez-vous vous approvisionner en carburant? À quel endroit? Qu’en est-il de la livraison?

3. Avez-vous pensé aux infrastructures de recharge? Dans le cas de l’électricité, il vous faudra songer au transport du réseau jusqu’à vos véhicules. Où placerez-vous les bornes de recharge? Avez-vous assez de place? Qui s’en occupera? Si des responsabilités supplémentaires doivent s’ajouter, comment allez-vous gérer vos exploitations pour en tenir compte?

4. La santé et la sécurité sont-elles assurées? Qui dit nouvelle source d’énergie dit nouveaux risques. Avez-vous des mesures de protection en place à cet effet? Qu’en est-il des autres dangers, y compris ceux pouvant entraîner la mort? Les incendies de véhicules à batteries (contrairement à ceux de véhicules à essence) sont parfois beaucoup plus difficiles à maîtriser, de sorte que d’autres approches, mesures d’atténuation et exigences de sécurité s’imposent aux propriétaires de parcs et aux services d’incendies.

Dans Lost in transition?, notre dernier rapport de recherche mondial sur l’avenir de l’infrastructure, on révélait ceci : parmi les répondants au sondage, moins d’un cinquième rapportaient que leur organisation en était à un stade avancé par rapport à son objectif de décarbonisation des transports. Parmi les premiers à se tourner vers les parcs zéro émission, certains ont déjà rencontré ces difficultés. Les partenaires chevronnés travaillant à vos côtés comme intégrateurs complexes peuvent offrir une validation de principe afin de baliser le chemin vers un parc carboneutre. Comme tout grand changement opérationnel, la transition vers un parc carboneutre exige un plan directeur détaillé. 

Un guide vers une transition réussie

La décarbonisation représente une occasion de repenser le fonctionnement des parcs. Toutefois, ce n’est qu’en ciblant les principaux résultats et bienfaits qu’on peut en arriver à une stratégie zéro-émission qui répond vraiment aux besoins du parc. Cette stratégie est mieux servie par une gestion de programmes axée sur les résultats qui reconnaît que la transition énergétique est en pleine mutation.  

Grâce à notre point de vue sur l’ensemble des agences, des organisations et des parties prenantes contribuant à la décarbonisation d’un parc, nous savons reconnaître le caractère variable de cette transformation qui dépend des caractéristiques, des connaissances et de la conscience propres à chacune. L’essentiel est de savoir où chacune en est dans son cheminement vers la transition énergétique. Vous pouvez en savoir plus ici, où vous trouverez un point de vue privilégié à partir duquel hiérarchiser les priorités et déterminer les prochaines étapes concrètes selon vos besoins particuliers. 

Participer à la construction de l’avenir

La décarbonisation du parc constitue un projet à long terme. Une vision et des résultats souhaités établis dès le départ aident à maintenir le cap. Les nouvelles technologies et les imprévus peuvent remettre les plans en question. Un réseau de transport est d’autant plus bénéfique à la population et à l’environnement qu’il est efficace et facile d’utilisation. Au moyen des plus récents outils numériques, une gestion de programmes globale est essentielle à réunir toutes les pièces mobiles afin de parvenir à ces résultats.