Réflexion en vedette
Quels sont les obstacles se dressant devant les organisations prenant un virage écologique?
Voyez comment nous épaulons des organisations de pointe à optimiser leur relation avec la nature.
Étant donné la version 1.0 du cadre du Groupe de travail sur les informations financières liées à la nature (ou TNFD) lancée en septembre 2023, un intérêt grandissant pour l’intégration de solutions basées sur la nature dans le développement d’infrastructures et l’avènement des exigences quant au Gain net sur le plan de la biodiversité (ou BNG) au Royaume-Uni, il est plus que jamais crucial que les organisations comprennent et assainissent leur relation avec la nature et qu’elles en informent le public.
Fin novembre 2023, sous la direction de notre Forum sur la décarbonisation des infrastructures (InDeFor), nous avons organisé un atelier afin de mieux comprendre certaines grandes difficultés auxquelles les organisations font face en tentant d’aligner leurs comptes rendus au TNFD, d’intégrer les solutions basées sur la nature à la conception de leurs projets et de respecter les exigences du BNG. L’objectif en était également l’échange de pratiques exemplaires et les réussites dignes de mention.
Plus de 15 organisations irlandaises et britanniques, dont plusieurs agences et services parmi les plus importants du secteur public, ont pris part à l’atelier pour échanger les principales leçons apprises ces dernières années.
Parmi les obstacles les plus courants, elles ont signalé l’absence d’une définition universelle de la nature et le manque d’uniformité dans la terminologie entre les normes en matière de production de rapports. En particulier, le concept de « capital naturel » demeure largement incompris. Cette incompréhension pourrait ralentir les progrès de l’estimation et de l’appréciation des nombreux bénéfices (financiers et autres) des services liés aux biens naturels et aux écosystèmes.
À ce propos, on rencontre des obstacles méthodologiques en ce qui a trait à l’évaluation quantitative de certains services liés aux écosystèmes. Ces obstacles figurent parmi les plus notables entravant l’adoption généralisée des solutions basées sur la nature. Autre embûche, la pénurie de main-d’œuvre touche les organisations, qui peinent à évoluer au rythme des exigences de plus en plus nombreuses nécessitant des compétences techniques.
Par ailleurs, les participants ont soulevé la possibilité que la nature et la biodiversité soient comprises dans le cadre général de la durabilité et non comme des aspects complexes et multidimensionnels à part entière, et qu’on agisse en conséquence. En outre, on a observé qu’il est bien plus complexe de comprendre les effets d’un projet d’infrastructure sur la nature dans son ensemble que sur la biodiversité et les habitats environnants.
En revanche, les participants ont cité des cas de pratiques exemplaires émergentes. On a entre autres parlé de réunir des organisations possédant de grandes superficies de terrain dans le but de maximiser les bienfaits liés à la connectivité des habitats.
Autre option prometteuse : l’intégration des exigences en matière de biodiversité aux contrats d’approvisionnement, de façon semblable aux autres exigences de durabilité. De surcroît, on voit la participation de la collectivité comme essentielle à une réhabilitation réussie de la nature. Le Royaume-Uni en compte d’excellents exemples.
Malgré que les cibles en lien avec la nature tirent de l’arrière en comparaison avec le carbone, nous constatons des progrès encourageants dans la bonne direction. Les futurs progrès reposeront sur les partenariats et l’innovation, comme nous l’avons montré dans notre travail sur le principal Laboratoire du capital naturel. Ce dernier rassemble les propriétaires fonciers particuliers, du secteur privé, d’organismes sans but lucratif et du milieu universitaire pour réhabiliter la nature à grande échelle en Écosse.
Nous continuons de soutenir nos clients dans leur cheminement écologique par une série d’ateliers thématiques du début 2024, qui seront axés sur les aspects suivants :
- Exigences en vertu du Groupe de travail sur les informations financières liées à la nature
- Options d’intégration des solutions basées sur la nature à la conception de projets et estimation du capital naturel sur place
- Exigences quant au Gain net sur le plan de la biodiversité et pratiques exemplaires de leur mise en œuvre.
Milica Apostolovic
Conseillère principale, carbone et ESG
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